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Clôturer une limited company en Thaïlande
Clôturer une limited company en Thaïlande est un processus complexe qui nécessite de suivre rigoureusement les procédures légales. Cette démarche est régie principalement par le Code civil et commercial thaïlandais, ainsi que par des règlements spécifiques. Cet article examine les étapes à suivre pour dissoudre une limited company, le cadre juridique applicable, et les points essentiels à prendre en compte pour les administrateurs et les actionnaires. Comprendre ces étapes est crucial afin de se conformer à la législation thaïlandaise et d’éviter des complications inutiles.
Table des matières
Quelles sont les principales obligations légales pour la dissolution d’une limited company en Thaïlande ?
La dissolution d’une limited company en Thaïlande est régie par le Code civil et commercial, qui prévoit des obligations spécifiques. Le processus débute par une résolution formelle des actionnaires. Conformément à l’article 1237 du Code civil et commercial thaïlandais, une limited company peut être dissoute par une résolution spéciale, adoptée par au moins trois quarts des actionnaires présents lors d’une assemblée générale. Cette assemblée doit être convoquée conformément aux statuts de la société et aux dispositions légales.
Les administrateurs de la société doivent ensuite déposer une notification auprès du Ministère du Commerce dans les 14 jours suivant l’adoption de la résolution. Ne pas notifier les autorités dans ce délai peut entraîner des sanctions à l’encontre des administrateurs. Ce dépôt constitue une obligation légale indispensable, car il marque officiellement le début du processus de dissolution.
Quelles sont les obligations fiscales lors de la clôture d’une limited company ?
Une fois la décision prise de clôturer la société, celle-ci doit s’acquitter de toutes ses obligations fiscales. Cela inclut le paiement de l’impôt sur les sociétés, de la TVA et des retenues à la source. Selon le Code des impôts thaïlandais, la société doit déposer sa dernière déclaration d’impôt sur les sociétés dans un délai de 150 jours à compter de la clôture de l’exercice fiscal. Si la société était enregistrée à la TVA, une déclaration de TVA doit également être déposée.
Si la société employait du personnel, elle doit régler toutes les retenues d’impôt sur les salaires et les avantages avant la fermeture. Il est également nécessaire d’obtenir une attestation de régularité fiscale auprès du Département des recettes fiscales. Cette attestation confirme que la société n’a plus de dettes fiscales, une étape cruciale à accomplir avant de pouvoir poursuivre la dissolution.
Quelle est la différence entre la liquidation et la dissolution et comment se déroulent-elles ?
La dissolution fait référence à la décision formelle de fermer la société, tandis que la liquidation désigne le processus de règlement des affaires de la société. Une fois la dissolution décidée, la société entre en liquidation, au cours de laquelle ses actifs sont vendus, ses dettes sont payées, et les fonds restants sont répartis entre les actionnaires.
Conformément au droit thaïlandais, un liquidateur est nommé pour superviser ce processus. Le liquidateur, qui peut être l’un des administrateurs de la société ou une personne indépendante, est chargé de réaliser les actifs de la société et de régler ses dettes. Cela inclut la notification des créanciers et la publication de la dissolution de la société dans un journal local. Le liquidateur doit également déposer des rapports réguliers auprès du Ministère du Commerce, détaillant l’avancement de la liquidation.
Une fois toutes les dettes réglées et les actifs restants distribués, le liquidateur doit demander la radiation définitive de la société auprès du Ministère du Commerce, ce qui marque la clôture officielle de la société.
Quels sont les droits des créanciers pendant le processus de liquidation ?
Les créanciers bénéficient de droits importants pendant la liquidation. La législation thaïlandaise impose que tous les créanciers soient informés de la dissolution, leur permettant ainsi de faire valoir leurs créances sur les actifs de la société. Le liquidateur est tenu de notifier directement les créanciers et de publier un avis dans un journal local, offrant aux créanciers l’opportunité de soumettre leurs réclamations dans un délai déterminé.
Le liquidateur doit donner priorité au remboursement des dettes de la société. Selon la Loi sur la faillite thaïlandaise, les créanciers privilégiés ont le droit de réclamer le paiement sur le produit de la vente des actifs gagés, tandis que les créanciers non privilégiés sont payés après le règlement des créanciers privilégiés. Les créanciers peuvent contester les actions du liquidateur devant le tribunal s’ils estiment que leurs réclamations ne sont pas traitées équitablement.
Comment les actionnaires peuvent-ils recevoir leur part des actifs de la société ?
Une fois les dettes de la société réglées, les actifs restants sont distribués aux actionnaires. Le liquidateur est responsable de veiller à ce que les actifs de la société soient répartis en fonction des droits des actionnaires, généralement en fonction de leur participation au capital.
Selon le Code civil et commercial, les actionnaires peuvent recevoir leur part des actifs sous forme de liquidités ou en nature, selon les actifs restants de la société et la décision du liquidateur. En cas de litige entre actionnaires sur la répartition, celui-ci doit être résolu avant que le rapport final de liquidation puisse être soumis.
Quels sont les risques encourus en cas d’erreur commise lors de la fermeture d’une limited company ?
Ne pas fermer correctement une limited company peut entraîner plusieurs risques juridiques et financiers. Les administrateurs et actionnaires peuvent être tenus personnellement responsables des dettes de la société si la clôture n’est pas effectuée correctement. La législation thaïlandaise permet aux créanciers d’intenter des actions en justice contre les administrateurs s’ils ne s’acquittent pas des dettes de la société lors du processus de liquidation.
En outre, si la société ne notifie pas formellement le Ministère du Commerce de sa dissolution, elle continuera d’être répertoriée comme active, ce qui entraînera des obligations continues, telles que le dépôt des déclarations annuelles et des déclarations fiscales. Cela peut entraîner des amendes et des pénalités pour non-conformité.
Conclusion
La clôture d’une limited company en Thaïlande exige une adhésion stricte aux procédures légales afin de s’assurer que toutes les obligations envers les créanciers, les actionnaires et les autorités fiscales sont remplies. De la résolution initiale à la liquidation et à la radiation définitive, chaque étape doit être accomplie avec soin pour éviter des conséquences juridiques. Comprendre les rôles des administrateurs, des liquidateurs et des actionnaires tout au long du processus est essentiel pour une dissolution fluide et conforme à la loi. Pour les sociétés cherchant à fermer, consulter des experts juridiques peut fournir des conseils précieux pour naviguer efficacement dans ce processus complexe.