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Aperçu du Code Civil et Commercial en Thaïlande : structure, application et impact
Le droit thaïlandais peut être considéré comme un système de droit civil, mais il comporte également certaines influences du droit commun, qui sont mises en œuvre par le biais de la codification (comme le droit des contrats). Ce code est fondamental non seulement pour les fonctionnaires et les citoyens thaïlandais, mais aussi pour les entrepreneurs étrangers et les entreprises transnationales en Thaïlande. Qu’il s’agisse de conclure des transactions immobilières, de négocier des coentreprises ou de créer des sociétés, il est essentiel de bien connaître la structure et les dispositions du Code Civil et Commercial en Thaïlande pour se conformer à la législation et protéger ses intérêts juridiques.
Le code devrait apporter clarté et stabilité aux clients étrangers et aux entités multinationales qui concluent des transactions commerciales en Thaïlande. Sa forme (inspirée du modèle européen) offre aux avocats et aux hommes d’affaires un cadre clair dans lequel ils peuvent travailler, depuis les obligations contractuelles et les transactions commerciales jusqu’aux droits échangeables contre des biens sociaux. Le présent document examine de manière ciblée les livres pertinents du Code Civil et Commercial en Thaïlande pour les investisseurs étrangers et se veut un manuel pratique pour la compréhension de ses principes les plus importants, ainsi que de ses conséquences pratiques.
Table des matières
En quoi consiste le Code Civil et Commercial en Thaïlande ?
Le Code Civil et Commercial en Thaïlande est la loi fondamentale du droit privé thaïlandais, qui régit les droits et obligations des citoyens, des personnes morales et des transactions entre eux. Promulgué au début du XXe siècle, ce code s’inspire du droit civil européen, principalement des systèmes juridiques allemand et français. Conçu dans le but d’harmoniser le droit civil et le droit commercial, il visait à instaurer la cohérence, la sécurité et la prévisibilité dans les relations contractuelles et patrimoniales au sein du royaume.
Le Code est divisé en six livres : principes généraux du droit, obligations, contrats, propriété, famille et succession. Les livres I à IV présentent un intérêt particulier pour les investisseurs étrangers et ceux qui font des affaires avec des citoyens moldaves, car ils régissent les aspects juridiques des transactions commerciales, la constitution des sociétés, les relations contractuelles et les droits de propriété.
Quelle est la structure du Code Civil et Commercial en Thaïlande ?
- Livre I – Principes généraux :
Le livre I énonce les principes juridiques fondamentaux qui régissent les personnes, la capacité juridique, le domicile et les délais de prescription. Il établit le statut juridique de base des personnes physiques et morales, la capacité d’accomplir des actes juridiques et les délais généraux pour intenter une action en justice.
- Livre II – Obligations :
Le livre II traite du droit des obligations, qui comprend à la fois le droit des contrats et le droit de la responsabilité civile. Il définit les modalités de formation, d’exécution et de résiliation d’un contrat, ainsi que les droits et obligations découlant d’une rupture de contrat.
- Livre III – Contrats particuliers :
Le livre III traite de différents types de contrats particuliers, notamment la vente, le bail, le prêt, l’assurance et le mandat. Il énonce les droits et obligations des parties ainsi que les effets juridiques des différents types de contrats.
- Livre IV – Propriété :
Le livre IV traite des différents modes d’acquisition de la propriété, de la possession et des droits réels inférieurs, tels que l’usufruit, la servitude et l’hypothèque. Il traite également du transfert de propriété et de l’enregistrement des droits auprès du Département foncier.
Les livres V et VI concernent les questions familiales et successorales et sont moins pertinents pour la plupart des investisseurs étrangers.
Quelles sont les principales règles contractuelles en vertu du droit thaïlandais ?
- Formation des contrats
En vertu des articles 151 à 168, un contrat valide doit comporter une offre, une acceptation, un consentement mutuel, un objectif licite et des parties ayant la capacité juridique. L’absence de l’un de ces éléments peut entraîner la nullité ou l’annulabilité du contrat.
- Contrats nuls et annulables
Les contrats contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs sont nuls et non avenus en vertu de l’article 150. Les contrats obtenus par fraude ou sous la contrainte sont annulables. Les contrats qui ne remplissent pas les conditions essentielles sont nuls dès le départ.
- Contrats types et contrats conclus avec des consommateurs
Bien que les contrats verbaux soient autorisés par le droit thaïlandais, il est recommandé de conclure des contrats écrits. Il pourrait être envisagé de réglementer les contrats types en vertu de la loi sur la protection des consommateurs. Les clauses abusives peuvent être déclarées nulles par les tribunaux.
Comment le Code Civil et Commercial en Thaïlande régit-il les obligations et les responsabilités ?
- Responsabilité délictuelle – Article 420
Quiconque cause illicitement et intentionnellement ou par négligence un dommage à autrui est tenu de le réparer. Cette règle s’applique tant aux dommages matériels qu’aux dommages corporels.
- Exécution et recours
Les recours juridiques en cas de manquement à une obligation comprennent l’exécution spécifique, les dommages-intérêts et la résiliation. La compensation, la novation et la subrogation sont également des mécanismes reconnus.
- Délais de prescription
Les actions contractuelles se prescrivent généralement par dix ans. Les actions délictuelles doivent être intentées dans un délai d’un an à compter de la date à laquelle le dommage et la partie responsable ont été connus.
Quels sont les principaux contrats commerciaux prévus par le Code Civil et Commercial en Thaïlande ?
Le livre III du Code Civil et Commercial en Thaïlande régit les contrats spécifiques et définit le cadre juridique applicable à chaque type de contrat. Les dispositions détaillent les éléments essentiels, les obligations des parties, les mécanismes de défaillance et les recours en cas de violation. Les contrats de vente, de location, de prêt et d’agence sont parmi les formes de contrats les plus courantes dans le domaine des affaires.
Contrat de vente
Le contrat de vente, régi par les articles 453 à 498, est le contrat commercial le plus courant. Il établit les responsabilités mutuelles de l’acheteur et du vendeur. Le vendeur est tenu de livrer la chose qui fait l’objet de la vente, libre de toute charge ou servitude, sauf stipulation contraire. L’acheteur doit payer le prix convenu et prendre livraison de la chose. Le Code Civil et Commercial en Thaïlande soumet le transfert de propriété à un contrôle, la règle générale étant que la propriété est transférée au moment de la vente, sauf convention contraire. Il couvre en outre les garanties implicites, en particulier la qualité marchande et l’absence de vices, et prévoit des recours en cas de violation, tels que la résiliation ou la déduction de dommages-intérêts du prix d’achat. Dans les transactions internationales, les parties choisissent souvent de compléter le droit thaïlandais par les INCOTERMS ou des clauses d’arbitrage.
Contrats de location
Les contrats de location sont régis par les articles 537 à 571. Le bailleur est tenu de livrer le bien en bon état et de permettre au locataire d’en jouir.
Le locataire doit traiter le bien avec soin et payer le loyer. Un bail immobilier d’une durée supérieure à trois ans doit être enregistré auprès du service foncier pour être opposable aux tiers. Dans les baux commerciaux, en particulier ceux conclus entre une entité locale et une entité étrangère, il n’est pas rare d’ajouter des dispositions relatives au renouvellement, aux responsabilités en matière d’entretien, à la résiliation anticipée et au règlement des litiges. Les étrangers ont souvent recours à une structure de bail emphytéotique pour obtenir l’accès à un terrain ou à un bâtiment qui, autrement, leur serait interdit en vertu du Code foncier.
Contrats de prêt
Les articles 653 à 659 traitent des prêts d’argent et de biens. Un prêt d’argent doit être remboursé avec ou sans intérêts, selon les termes du contrat. Le taux d’intérêt maximal pouvant être appliqué en vertu de la loi thaïlandaise est fixé par le Code Civil et Commercial en Thaïlande (à savoir 15 % par an, sauf si une loi particulière prévoit un taux inférieur). Si l’emprunteur est en défaut de paiement, le prêteur peut faire exécuter le jugement et percevoir des frais et des intérêts par voie judiciaire. Les contrats de prêt sont assortis de clauses restrictives qui constituent des garanties ou des sûretés ; elles peuvent prendre la forme de gages ou d’hypothèques. Les contrats de prêt sont également imposables et doivent être rédigés de manière à respecter les responsabilités civiles et fiscales.
Contrats d’agence et de mandat
Les contrats d’agence permettent à une personne (l’agent) d’agir au nom d’une autre personne (le mandant). Les articles 797 à 809 décrivent les pouvoirs, les actions et la responsabilité de l’agent. L’agent a un devoir de diligence et de loyauté et doit rendre compte de toutes les mesures prises pour le compte du mandant. Le mandant est responsable des actes commis dans le cadre du mandat. L’agence peut être résiliée d’un commun accord, par révocation ou par retrait du mandat. Sur le plan commercial, ces contrats sont essentiels pour la vente, la négociation et la prestation de services. L’étendue des pouvoirs doit être clairement définie afin d’éviter toute obligation involontaire.
Autres types de contrats
Le Code Civil et Commercial en Thaïlande régit également d’autres formes de contrats spécifiques qui peuvent intéresser les investisseurs et les acteurs commerciaux, tels que :
- Contrats d’entreprise (articles 587 à 607), applicables aux contrats de construction ou de prestation de services.
- Contrats de société, qui constituent la base de la collaboration commerciale.
- Cautionnement (articles 680 à 709), par lequel un tiers se porte garant des obligations du débiteur.
- Nantissement et hypothèque (articles 747 à 805), qui offrent une garantie pour l’exécution du contrat.
Chaque contrat comporte ses propres clauses et dispositions qui peuvent être invoquées devant un tribunal et qui varient en fonction de la relation commerciale. Les parties doivent bien connaître la structure contractuelle pour que le contrat soit exécutoire et pour atténuer les risques.
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Comment la propriété est-elle définie et protégée ?
- Classification des biens
Le Code Civil et Commercial en Thaïlande classe les biens en biens mobiliers et immobiliers. La propriété et la possession sont considérées comme des concepts distincts.
- Usufruit et autres droits réels
Les étrangers ont souvent recours aux droits d’usufruit. Ceux-ci permettent d’utiliser et de jouir d’un bien foncier sans en transférer la propriété.
- Enregistrement et propriété étrangère
Les droits de propriété doivent être enregistrés auprès du service foncier. Les étrangers ne sont pas autorisés à posséder des terrains, mais ils peuvent louer des terrains ou posséder des appartements en copropriété sous certaines conditions.
Quels sont les recours juridiques disponibles en vertu Code Civil et Commercial en Thaïlande ?
- Exécution spécifique et dommages-intérêts
Les parties défaillantes peuvent être contraintes d’exécuter leurs obligations ou de verser une indemnisation. Les dommages-intérêts couvrent les pertes réelles ; les dommages-intérêts punitifs sont rares.
- Résiliation abusive – Article 521
Si une partie résilie un contrat à durée déterminée avant son terme sans motif valable, elle peut être tenue responsable des dommages qui en résultent.
- Exécution et règlement des litiges
Les actions en exécution sont portées devant les tribunaux. Bien que l’arbitrage soit régi par sa propre loi, il est couramment utilisé dans le commerce.
Quels sont les différents types de sociétés prévus par le Code Civil et Commercial en Thaïlande ?
Le Code Civil et Commercial en Thaïlande définit cinq types d’organisations commerciales qui peuvent être exploitées en vertu de la loi thaïlandaise. Toutes présentent des caractéristiques distinctes, des implications juridiques et un ensemble de règles qui doivent être soigneusement analysées par les investisseurs.
Entreprise individuelle
L’entreprise individuelle est la forme d’organisation commerciale la moins complexe, dans laquelle une seule personne est propriétaire de l’entreprise et est personnellement responsable de ses dettes et obligations. Le propriétaire a le contrôle total, mais assume également tous les risques personnels. Elle ne protège pas les propriétaires contre la responsabilité et est rarement utilisée par les investisseurs étrangers en raison de son exposition juridique et des restrictions à la propriété étrangère.
Société en nom collectif
Une société en nom collectif est constituée lorsque deux personnes ou plus décident de faire des affaires en commun et acceptent de partager les bénéfices à cette fin. En vertu des articles 1012 à 1048, tous les associés d’une société en nom collectif sont solidairement responsables des engagements de l’entreprise. Si elle n’est pas enregistrée, elle n’est pas considérée comme une personne morale. Toutefois, une société en nom collectif enregistrée est traitée comme un mandataire légal de ses membres et doit donc être enregistrée auprès du Département du développement des entreprises (DBD). Il s’agit toutefois d’une option intrinsèquement risquée, car les associés ont une responsabilité illimitée.
Société en commandite
La société en commandite, régie par les articles 1064 à 1087, distingue les associés commandités (à responsabilité illimitée) et les associés commanditaires (dont la responsabilité est limitée à leur apport). La société doit être enregistrée pour être légalement reconnue. Cette forme offre une certaine protection aux investisseurs étrangers, mais elle est relativement rigide et moins courante que la société à responsabilité limitée en mains étrangères.
Société à responsabilité limitée (Co., Ltd.)
Il s’agit de la structure la plus courante pour les entreprises en Thaïlande, en particulier pour les investisseurs étrangers. Régie par les articles 1096 à 1273 du Code Civil et Commercial en Thaïlande, une société à responsabilité limitée est une personne morale dont le capital social est divisé en parts d’égale valeur. La responsabilité des membres d’une société privée est limitée à la partie non libérée de leurs parts dans cette société.
Il doit y avoir au moins trois promoteurs qui deviennent les premiers actionnaires. La société doit compter au moins trois actionnaires à tout moment. Après l’enregistrement de l’acte constitutif et la tenue de l’assemblée statutaire, la société peut être enregistrée auprès du DBD. La gestion interne de la société est régie par les statuts.
La société doit avoir au moins un administrateur et est également tenue de tenir une assemblée générale annuelle des actionnaires. Les administrateurs sont soumis à des obligations fiduciaires et légales en vertu des articles 1144 à 1176 du Code Civil et Commercial en Thaïlande. Il s’agit notamment d’agir de bonne foi, d’éviter les conflits d’intérêts et de veiller au respect des obligations légales en matière de reporting et de comptabilité.
Le transfert d’actions est généralement libre, sauf disposition contraire des statuts. Toutefois, si la participation étrangère dépasse 49 %, la société peut être soumise à des restrictions en vertu de la loi sur les entreprises étrangères et doit obtenir une licence d’entreprise étrangère, sauf exemption.
Conclusion
Enfin, le Code Civil et Commercial en Thaïlande est la pierre angulaire du régime juridique privé thaïlandais. Il offre un compte rendu écrit unifié du droit applicable aux relations personnelles et commerciales, où figurent à la fois les contrats, les obligations et les droits de propriété. La compréhension des différentes dispositions du Code est essentielle pour les investisseurs étrangers, les industries, les entreprises et les praticiens du droit. La loi prévoit également des dispositions spéciales pour certaines questions et situations, mais le Code Civil et Commercial en Thaïlande offre un cadre juridique prévisible pour faire valoir ses droits, exécuter des transactions et protéger les investissements. Il est donc absolument indispensable de s’appuyer sur les principes du Code Civil et Commercial en Thaïlande pour toute entreprise commerciale importante dans le Royaume.