Contrat de travail en Thaïlande

Personne tendant un contrat de travail en Thaïlande à une autre personne dans un cadre professionnel.

Comprendre le contrat de travail en Thaïlande et son cadre juridique 

Les relations de travail en Thaïlande sont principalement régies par la loi sur la protection du travail B.E. 2541 (1998) et ses amendements ultérieurs, ainsi que par des réglementations connexes telles que la loi sur les relations de travail B.E. 2518 (1975), la loi sur la sécurité sociale B.E. 2533 (1990) et la loi sur l’emploi des étrangers B.E. 2551 (2008) pour les travailleurs étrangers. Ces lois établissent collectivement des protections complètes pour les employés tout en définissant les obligations de l’employeur. Tout employeur opérant en Thaïlande doit s’assurer que les contrats de travail sont conformes à ces exigences légales afin d’éviter toute responsabilité civile, sanction administrative et sanction pénale potentielle.

Le droit du travail thaïlandais est structuré de manière à protéger les droits fondamentaux des employés, en garantissant un traitement équitable, des conditions de travail justes et des pratiques non discriminatoires sur le lieu de travail. La loi prescrit des règles relatives au salaire minimum (révisées périodiquement par des notifications ministérielles), impose des mesures de sécurité au travail en vertu de la loi sur la sécurité au travail, la santé et l’environnement B.E. 2554 (2011), et applique les exigences légales en matière d’indemnités de départ en fonction de l’ancienneté en vertu de l’article 118 de la loi sur la protection du travail. Les employeurs doivent également cotiser à la caisse de sécurité sociale (SSF), retenir et verser l’impôt sur le revenu des salariés conformément au code des impôts, tout en respectant les dispositions anti-discrimination de la loi sur l’égalité des sexes B.E. 2558 (2015).

Le contrat de travail en Thaïlande sert de base à la relation employeur-salarié et définit les droits et obligations mutuels. Bien que la loi thaïlandaise n’exige pas que tous les contrats de travail soient écrits, à l’exception des contrats à durée déterminée en vertu de l’article 17 de la loi sur la protection du travail, un accord écrit offre une sécurité juridique et une force exécutoire, ce qui réduit le risque de litiges. Les contrats de travail précisent généralement les rôles, les salaires, les heures de travail, les avantages sociaux, les conditions de licenciement et les clauses de confidentialité, qui doivent être conformes aux normes minimales légales. En outre, les entités étrangères et les sociétés multinationales employant du personnel en Thaïlande doivent se conformer à la loi sur les entreprises étrangères B.E. 2542 (1999) et veiller au respect des exigences en matière de permis de travail en vertu de la loi sur l’emploi des étrangers (Alien Employment Act).

Les litiges en matière d’emploi en Thaïlande sont généralement réglés par conciliation devant le tribunal du travail, conformément à la loi sur l’établissement et la procédure de règlement des litiges des tribunaux du travail (Labour Court Establishment and Dispute Procedure Act B.E. 2522 (1979)). Le tribunal met l’accent sur la médiation et l’arbitrage, mais les employeurs reconnus coupables de violation des droits du travail prévus par la loi peuvent être condamnés par le tribunal à verser des indemnités, à réintégrer les salariés et à faire face à des risques de réputation. Les procédures de licenciement doivent être strictement conformes aux articles 17 et 118 de la loi sur la protection du travail, avec une indemnité de licenciement légale applicable, sauf si le licenciement est justifié par une faute de l’employé, comme indiqué dans le règlement ministériel n° 6 (article 119).

Compte tenu de la position de la Thaïlande en tant que centre d’affaires régional, les entreprises étrangères et les expatriés opérant dans la juridiction doivent bien comprendre les complexités juridiques des contrats de travail, les obligations de conformité et les mécanismes de résolution des litiges. Une approche proactive de la conformité au droit du travail atténue les risques et favorise un environnement de travail stable et juridiquement sain.

Table des matières

Quelles sont les exigences légales d’un contrat de travail en Thaïlande ? 

En vertu du droit du travail thaïlandais, un contrat de travail en Thaïlande est un accord par lequel une partie, l’employé, s’engage à effectuer un travail pour une autre partie, l’employeur, en échange d’une rémunération. Bien que les contrats écrits ne soient pas obligatoires pour tous les types d’emploi, il est conseillé d’en avoir un en place pour éviter les malentendus et établir des attentes claires.

La loi thaïlandaise reconnaît deux formes principales de contrats de travail : les contrats à durée indéterminée et les contrats à durée déterminée. Les contrats à durée indéterminée sont les plus courants, permettant à l’emploi de se poursuivre jusqu’à ce qu’une partie résilie l’accord conformément aux dispositions légales. Les contrats à durée déterminée, en revanche, doivent clairement préciser les dates de début et de fin et ne peuvent être prolongés arbitrairement.

Les employeurs doivent s’assurer que les contrats de travail sont conformes à la loi sur la protection du travail, qui régit divers aspects de l’emploi, notamment les salaires, les heures de travail, les droits aux congés et les indemnités de licenciement. En outre, des réglementations spécifiques s’appliquent aux employés étrangers, qui doivent obtenir un permis de travail en vertu de la loi sur l’emploi des étrangers B.E. 2521 (1978).

Éléments clés d’un contrat de travail en Thaïlande 

Un contrat de travail en Thaïlande complet doit inclure des conditions claires et précises afin de protéger les intérêts des deux parties. Le contrat doit préciser les éléments suivants :

  • Identification des parties – Le contrat doit indiquer les noms légaux complets et les adresses de l’employeur et de l’employé.
  • Description du poste et responsabilités – Le contrat doit spécifier le rôle de l’employé, ses responsabilités et sa hiérarchie.
  • Salaire et avantages : il doit définir le salaire convenu, la fréquence des paiements et tout avantage supplémentaire, tel que les primes, l’assurance maladie ou les indemnités.
  • Heures de travail et heures supplémentaires : le droit du travail thaïlandais stipule que les heures de travail normales ne peuvent excéder huit heures par jour ou quarante-huit heures par semaine. Toute heure supplémentaire doit être rémunérée conformément aux taux légaux des heures supplémentaires.
  • Période d’essai – Bien que les périodes d’essai soient courantes, la législation thaïlandaise du travail ne les impose pas. Si elles sont incluses, le contrat doit en préciser la durée et les critères d’évaluation.
  • Droits aux congés – Les employés ont droit à au moins six jours de congés payés par an après avoir accompli une année de service. Les droits aux congés maladie, aux congés maternité et aux jours fériés doivent également être précisés.
  • Résiliation et indemnité de départ – Le contrat doit détailler les conditions de résiliation du contrat de travail en Thaïlande, y compris les exigences en matière de préavis et les droits à indemnité de départ conformément à l’article 118 de la loi sur la protection du travail.
  • Clauses de confidentialité et de non-concurrence – Les employeurs peuvent imposer des restrictions aux employés concernant la divulgation d’informations sensibles de l’entreprise ou le travail pour des concurrents après la résiliation du contrat.
  • Mécanismes de résolution des litiges – Le contrat doit préciser comment les litiges seront résolus, que ce soit par la négociation, la médiation ou le tribunal du travail.

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Obligations de l’employeur en vertu du droit du travail thaïlandais 

Les employeurs thaïlandais sont légalement tenus de respecter un cadre complet de protections légales du travail destinées à préserver les droits et le bien-être des employés. Le non-respect de ces réglementations peut entraîner des sanctions légales, notamment des amendes, des sanctions administratives et, dans les cas graves, une responsabilité pénale.

Salaire minimum et conditions de travail nécessaires à la validité du Contrat de travail en Thaïlande 

Les employeurs doivent respecter les règles relatives au salaire minimum, qui sont périodiquement révisées par le gouvernement en fonction de la situation économique. Depuis les derniers ajustements, le salaire minimum varie selon les provinces, reflétant les différences de coût de la vie. Outre les salaires, le droit du travail thaïlandais impose des règles strictes en matière de temps de travail, avec un maximum de 48 heures par semaine et une compensation des heures supplémentaires. Les employés qui travaillent les jours fériés ou qui font des heures supplémentaires doivent être rémunérés aux taux majorés légaux, conformément à la loi sur la protection du travail B.E. 2541 (1998).

Normes de santé et sécurité sur le lieu de travail 

En vertu de la loi sur la sécurité au travail, la santé et l’environnement B.E. 2554 (2011), les employeurs sont tenus de fournir un environnement de travail sûr et hygiénique qui minimise les risques professionnels. Cela inclut une formation obligatoire à la sécurité, la fourniture d’équipements de protection et des inspections régulières du lieu de travail pour prévenir les accidents.

En outre, les employeurs doivent cotiser à la Caisse de sécurité sociale (SSF), qui offre aux employés des prestations couvrant les frais médicaux, le chômage, l’invalidité, le congé de maternité et les pensions de retraite. Les cotisations sont partagées entre l’employeur, le salarié et le gouvernement, les employeurs étant responsables de la déduction et du versement des cotisations des employés, conformément à la loi sur la sécurité sociale B.E. 2533 (1990).

Respect des obligations fiscales et permis de travail pour les employés étrangers 

Les employeurs thaïlandais doivent retenir et soumettre les déductions d’impôt sur le revenu des employés au ministère du Revenu en vertu du Code des revenus. Ces déductions sont basées sur le salaire de l’employé, et les employeurs doivent s’assurer que les déclarations sont exactes et que les versements sont effectués en temps voulu pour éviter les pénalités.

Pour les employés étrangers, les employeurs doivent également veiller au strict respect des exigences en matière de permis de travail en vertu de la loi sur l’emploi des étrangers (Alien Employment Act B.E. 2551 (2008)). Les étrangers ne peuvent travailler en Thaïlande qu’avec un permis de travail et un visa valides, et les employeurs doivent gérer le processus de demande et veiller à ce que les employés étrangers n’exercent pas de métiers interdits, comme indiqué dans la loi sur les entreprises étrangères (Foreign Business Act B.E. 2542 (1999).

Obligations en matière de lutte contre la discrimination et d’égalité de traitement 

Les employeurs en Thaïlande sont tenus de respecter les lois antidiscrimination et de garantir l’égalité de traitement des employés, indépendamment de leur nationalité, de leur sexe, de leur religion, de leur âge ou de leur handicap. La loi sur l’égalité des sexes B.E. 2558 (2015) interdit explicitement la discrimination fondée sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle sur le lieu de travail. En outre, la loi sur la protection du travail exige des pratiques d’emploi équitables et interdit les licenciements abusifs fondés sur des caractéristiques personnelles.

Indemnités de licenciement en cas de rupture du Contrat de travail en Thaïlande 

En cas de licenciement, les employeurs doivent se conformer aux exigences légales en matière d’indemnités de licenciement, qui sont déterminées en fonction de l’ancienneté du salarié :

  • 120 jours à 1 an : 30 jours de salaire
  • 1 à 3 ans : 90 jours de salaire
  • 3 à 6 ans : 180 jours de salaire
  • 6 à 10 ans : 240 jours de salaire
  • 10 à 20 ans : 300 jours de salaire
  • Plus de 20 ans : 400 jours de salaire

Si un employeur licencie un salarié sans motif valable, il est légalement tenu d’indemniser le salarié en vertu de la loi sur la protection du travail. Les cas de licenciement abusif peuvent donner lieu à des actions en justice pour réintégration ou indemnisation supplémentaire, en particulier si le licenciement viole les droits contractuels du salarié ou les dispositions du droit du travail.

Résiliation d’un contrat de travail en Thaïlande

La résiliation d’un contrat de travail en Thaïlande doit respecter les exigences légales afin d’éviter les poursuites pour licenciement abusif. Les employeurs doivent fournir un préavis, généralement au moins un cycle de paiement complet à l’avance, sauf si un salarié est licencié pour un motif valable. Les motifs de licenciement doivent être clairement spécifiés dans le contrat et conformes à la réglementation du travail thaïlandaise.

Les employés licenciés sans motif légal ont droit à une indemnité de départ, qui est calculée en fonction de la durée de leur service. Par exemple, les employés ayant plus de dix ans d’ancienneté ont droit à 300 jours de salaire à titre d’indemnité de départ. La législation thaïlandaise prévoit également une protection contre les licenciements abusifs, permettant aux employés de déposer une plainte auprès du Tribunal du travail s’ils estiment avoir été licenciés illégalement.

Les employés étrangers doivent également savoir que la résiliation de leur contrat de travail a une incidence sur leur visa et leur permis de travail. En cas de licenciement, leur employeur doit en informer le ministère du Travail, et le salarié doit obtenir un nouveau visa ou quitter la Thaïlande rapidement pour éviter les sanctions en cas de dépassement de la durée de séjour autorisée.

Règlement des litiges lié au Contrat de travail en Thaïlande

En Thaïlande, les litiges liés à l’emploi sont généralement résolus par la négociation ou la médiation. Si les litiges s’enveniment, la partie concernée peut demander réparation auprès du tribunal du travail, spécialisé dans les questions d’emploi. Les tribunaux thaïlandais accordent généralement la priorité à l’équité et au respect du droit du travail, en veillant à ce que les employeurs et les employés bénéficient d’un traitement équitable.

Avant d’intenter une action en justice, les employés et les employeurs sont encouragés à recourir à la médiation par l’intermédiaire du Département de la protection et du bien-être au travail. Si la médiation échoue, le litige peut faire l’objet d’un procès, les décisions de justice étant exécutoires en vertu du droit thaïlandais.

Conclusion 

Le contrat de travail en Thaïlande est plus qu’un simple document juridique ; il établit les droits et les responsabilités des employeurs et des employés. Un contrat bien rédigé offre une sécurité, atténue les risques et garantit le respect de la réglementation du travail thaïlandaise.

Les employeurs doivent demander des conseils juridiques professionnels lors de la rédaction des contrats afin d’éviter les ambiguïtés et les litiges potentiels. Les employés, en particulier les travailleurs étrangers, doivent se familiariser avec leurs droits contractuels et leurs protections légales. À mesure que la législation du travail thaïlandaise évolue, il est essentiel de se tenir informé des changements réglementaires pour garantir un environnement de travail équitable et conforme à la loi.

Il est essentiel de comprendre les nuances d’un contrat de travail en Thaïlande pour favoriser un lieu de travail stable et productif. En donnant la priorité au respect du droit du travail, les entreprises et les employés peuvent établir des relations professionnelles durables et mutuellement bénéfiques.