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Un régime d’imposition de la crypto en Thaïlande entièrement repensé pour les investisseurs particuliers
Depuis le 1er janvier 2025, la Thaïlande exonère d’impôt toutes les plus-values réalisées par les personnes, physiques, résidentes et non-résidentes, lors de la vente de crypto-actifs. Cette mesure est valable jusqu’au 31 décembre 2029, à la seule condition que les transactions avec lesdites plateformes soient exécutées sur la plateforme agréée par la Securities and Exchange Commission (SEC).
Cette réforme, approuvée par le Conseil des ministres le 17 juin 2025, a un objectif double : encourager la transparence en incitant les investisseurs à utiliser les plateformes locales licenciées, et positionner le Royaume comme un pôle régional d’investissement numérique dans le secteur de la crypto en Thaïlande.
Table des matières
Le cadre fiscal de la crypto en Thaïlande avant 2025 : un système fragmenté et restrictif
Les revenus liés aux crypto-actifs avant la réforme étaient taxés en fonction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), selon les taux progressifs classiques (jusqu’à 35 %). En corrélation à cela, les transferts de tokens faisaient généralement l’objet d’une TVA de 7%, sauf lorsqu’ils étaient réalisés sur des plateformes d’échange agréées. L’environnement fiscal était donc très lourd et faisait de lui un régime fiscal très défavorable à la crypto en Thaïlande, en particulier avec la présence des intermédiaires, et autres brokers qui étaient laissés de côtés pour les exonérations.
Avant cette réforme, les revenus tirés des crypto-actifs étaient soumis à l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), selon les taux progressifs classiques (jusqu’à 35 %). En parallèle, les transferts de tokens étaient généralement assujettis à une TVA de 7 %, sauf lorsqu’ils étaient réalisés sur des plateformes d’échange agréées. Cette complexité rendait l’environnement fiscal de la cypto en ThaÏlande peu favorable, d’autant plus que certains intermédiaires, comme les brokers, restaient hors du champ des exonérations.
Au long des années 2022 à 2024, plusieurs décrets royaux ont complété ponctuellement ce régime en le rendant moins strict :
- Le Royal Decree n° 744 (2022) a exempté de TVA les transactions effectuées sur des exchanges licenciés, jusqu’au 31 décembre 2023.
- Le Royal Decree n° 779 (2023) a supprimé la TVA et l’impôt sur les sociétés pour les ventes primaires d’investment tokens et a étendu la TVA zéro au marché secondaire.
- Le Royal Decree n° 788 (2024) a pérennisé l’exonération de TVA et l’a élargie aux courtiers, dealers, et aux transferts de cryptomonnaies comme de utility tokens, sans limitation de durée.
Néanmoins, malgré ces mesures qui auraient permis une certaine stabilité, la fiscalité demeurait complexe pour les investisseurs personne physique dans la crypto en Thaïlande.
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Le cadre actuel de la crypto en Thaïlande (2025–2029) : une exonération encadrée mais stratégique
La réforme adoptée par le règlement ministériel de juin 2025 n’est pas moins radicale et a complètement changé le cadre fiscal pour les particuliers qui utilisent la crypto en Thaïlande.
Exonération totale d’IRPP sur les gains en capital
Pendant les cinq prochaines années, les investisseurs, résidents ou non-résidents, peuvent ne pas payer l’impôt sur les gains en capital en cas de cession de crypto. Toutefois, cette exemption n’est valable que si la transaction est effectuée par le biais d’une entité titulaire d’une licence de la SEC : exchange, broker ou dealer.
La mesure s’applique uniquement aux personnes physiques. Les entreprises, holdings et sociétés commerciales restent soumises à l’impôt sur les sociétés de 20 %.
Suppression de la retenue à la source
La retenue à la source, auparavant applicable à toutes les plus-values, est supprimée pour la période 2025–2029. Cela améliore immédiatement la trésorerie disponible des investisseurs opérant dans la crypto en Thaïlande.
Maintien de l’exonération de TVA dans le secteur de la crypto en Thaïlande
La TVA de 7 % continue de s’appliquer aux transferts en dehors des circuits agréés. Cependant, il reste suspendu pour toutes les transactions effectuées par des opérateurs licenciés. Cette disposition reste en vigueur de façon permanente depuis le décret de 2024, consolidant l’avantage fiscal de la crypto Thaïlande.
Conditions strictes d’éligibilité sur la crypto en Thaïlande
L’opération n’est exonérée que si elle se fait par un opérateur autorisé par la SEC. Toute transaction over-the-counter (OTC) ou effectuée avec une plateforme non autorisée est soumise à l’impôt selon le système ordinaire.
Le respect des obligations KYC (Know Your Customer) et AML (Anti-Money Laundering) est impératif. De même, le redevable est tenu de conserver les justificatifs des transactions sur les crypto monnaies pour une durée minimum de cinq ans.
Non-résidents : une opportunité sans obligation fiscale locale pour la crypto en Thaïlande
L’exonération est également disponible pour les investisseurs étrangers, même si ceux-ci ne sont pas enregistrés en tant que contribuables thaïlandais, à condition qu’ils réalisent leurs opérations depuis l’infrastructure locale. Toutefois, ils doivent vérifier si leur pays de résidence fiscale impose ces gains au titre de la taxation mondiale.
Ce que cela change concrètement pour les investisseurs dans le secteur de la crypto en Thaïlande
La réforme fiscale modifie considérablement l’intérêt de l’utilisation du système thaïlandais pour gérer ses investissements en crypto en Thaïlande. Désormais :
- Un résident thaïlandais n’a plus à déclarer les plus-values issues de ses ventes de cryptos réalisées via une plateforme agréée.
- Un investisseur étranger peut effectuer des arbitrages ou du trading depuis Bangkok sans créer de charge fiscale locale, tout en respectant la législation SEC.
- Le recours aux plateformes offshore devient moins attractif que les exchanges locaux, qui garantissent l’exonération et la conformité réglementaire.
Un régime compétitif au niveau régional
La Thaïlande se compare désormais ainsi à ses voisins :
- À Singapour, les plus-values ne sont pas imposées pour les particuliers, mais la TVA s’applique aux frais de service, ce qui augmente le coût pour les traders actifs.
- En Malaisie, la fiscalité des gains récurrents reste floue, et l’administration fiscale peut requalifier certains profits en revenus d’activité.
- En Indonésie, une retenue à la source fixe est imposée, même sur les petits volumes.
En fin de compte, avec une exonération temporaire mais complète, la Thaïlande propose une solution intermédiaire optimale de l’équilibre entre l’attractivité, la sécurité juridique et la conformité avec la réglementation pour les actifs cryptographiques en Thaïlande.
Conclusion
Ce cadre fiscal, en place pour une durée de cinq ans, est une aubaine puisqu’il permet de structurer un portefeuille crypto en Thaïlande, dans un régime quasi-neutre. Les résidents fiscaux et investisseurs internationaux bénéficieront pendant ces années d’un cadre fiscal des plus favorables, un cadre clair et sécurisé. Cependant, cette opportunité est temporaire puisque l’exonération prendra en effet fin en décembre 2029, à moins d’une prolongation législative.
Elle impose en outre de respecter rigoureusement ses obligations déclaratives et de n’avoir recours qu’à des opérateurs agréés. Pour les investisseurs, désirant sécuriser leur portefeuille crypto et obtenir une exposition conforme, cette réforme est un levier stratégique à saisir. Il est en revanche vivement recommandé de s’entourer d’un cabinet juridique pour vérifier d’une part l’éligibilité des plateformes utilisées, vérifier le reporting fiscal injecté et anticiper le retour éventuel d’une imposition standard après 2029.
Avec cette mesure, la Thaïlande détaille sa volonté de devenir un leader numérique en Asie, en maintenant toutefois un équilibre entre compétitivité fiscale et réglementaire dans le secteur de la crypto en Thaïlande.
FAQ
Toute personne physique, résidente ou non, utilisant une plateforme agréée par la SEC.
Non, seules les personnes physiques sont exonérées. Les sociétés restent imposées à 20 %.
Jusqu’au 31 décembre 2029.
Oui, s’il passe par une plateforme locale agréée par la SEC.
Perte de l’exonération et application de la fiscalité normale.