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Retraite en Thaïlande pour un Suisse : Le cadre juridique complet pour une installation conforme
Prendre sa retraite en Thaïlande en tant que Suisse nécessite une compréhension claire du cadre juridique local. Ce processus repose sur des textes précis, dont la loi sur l’immigration B.E. 2522, le Code des impôts thaïlandais et diverses notifications administratives sur le séjour des étrangers. Avant de progresser dans les démarches, il est crucial de savoir que chaque étape, de la demande de visa aux déclarations fiscales, doit être respectée avec attention. La Thaïlande attire de nombreux retraités suisses grâce à son coût de la vie abordable, son climat agréable toute l’année et la qualité de son système de santé. Cependant, il est important de souligner que ne pas respecter le cadre juridique expose à des risques importants, comme l’irrégularité du séjour, l’annulation du visa ou l’interdiction d’entrée. Cette vigilance est essentielle avant d’entamer une installation. La sécurité juridique d’une retraite en Thaïlande pour un Suisse dépend d’une bonne compréhension des différents types de visas. Chaque catégorie impose des conditions financières, des obligations déclaratives et des règles de renouvellement précises. Par ailleurs, la fiscalité doit aussi être analysée avec soin, surtout depuis la réforme de 2024, car elle impacte directement la planification de la retraite.
Table des matières
Le cadre juridique applicable pour vivre sa retraite en Thaïlande pour un Suisse
La retraite en Thaïlande pour un Suisse est encadrée par la loi sur l’immigration, qui précise les conditions d’entrée, de séjour, de prolongation, les obligations de déclaration d’adresse, l’interdiction de travailler et la nécessité de justifier d’une solvabilité financière continue.
Le non-respect du cadre juridique peut entraîner l’annulation immédiate du visa. Par exemple, l’absence de déclaration des 90 jours, un solde bancaire insuffisant ou l’expiration de l’assurance maladie peut compromettre le droit de séjour.
En Thaïlande, toute personne présente plus de 180 jours par an est considérée comme résident fiscal, ce qui peut entraîner l’imposition des pensions suisses transférées. Il est donc essentiel de planifier juridiquement avant l’arrivée dans le pays.
Les différents visas pour vivre sa retraite en Thaïlande pour un Suisse
Le choix du visa est une étape clé pour organiser sa retraite en Thaïlande en tant que Suisse. Plusieurs catégories existent, chacune avec des conditions strictes et des modalités de séjour spécifiques.
Les visas les plus courants sont le visa non-immigrant O, O-A, O-X et le visa Long-Term Resident (LTR). Le visa O s’adresse aux retraités disposant d’une pension régulière ou d’un dépôt bancaire de 800 000 THB. Le visa O-A vise le même profil mais exige aussi une assurance maladie. Le visa O-X cible les retraités fortunés avec au moins 3 millions de bahts. Le visa LTR offre une stabilité de dix ans et s’adresse aux retraités à hauts revenus ou à un patrimoine important.
Il est important de noter que ces visas interdisent toute activité professionnelle. Travailler sous ces statuts constitue une infraction à la législation thaïlandaise.
Le visa LTR : Un visa de 10 ans pour les retraités à revenus élevés
Le visa Long-Term Resident est l’option la plus avantageuse pour un Suisse disposant de ressources financières importantes. Il accorde dix ans de séjour, en deux périodes de cinq ans, et simplifie les démarches administratives.
Coût et conditions financières
Les frais de demande s’élèvent à 50 000 THB (environ 1 500 USD) pour dix ans. Les conditions d’éligibilité ont été révisées en janvier 2025. Pour la catégorie Wealthy Global Citizens, l’exigence de revenus annuels de 80 000 USD a été supprimée. Le retraité doit justifier de :
- Un patrimoine mondial total d’au moins 1 million USD
- Un investissement minimum de 500 000 USD en Thaïlande (immobilier, obligations d’État, fonds approuvés)
Pour la catégorie Wealthy Pensioners (50 ans ou plus), les conditions sont :
- Revenus passifs annuels d’au moins 80 000 USD (pensions, dividendes, loyers), ou
- Revenus passifs d’au moins 40 000 USD par an ET investissement d’au moins 250 000 USD en Thaïlande
Dépendants et assurance
Le visa LTR permet d’inclure un nombre illimité de dépendants : conjoint, enfants non mariés de moins de 20 ans et parents. Chaque dépendant doit avoir une assurance maladie d’au moins 50 000 USD.
L’assurance maladie reste obligatoire pour le titulaire principal, avec une couverture minimale de 50 000 USD. À défaut, un dépôt bancaire de 100 000 USD maintenu pendant douze mois est exigé.
Avantage fiscal majeur
Le visa LTR accorde une exemption totale d’impôt sur les revenus de source étrangère. Les pensions suisses transférées en Thaïlande ne sont ainsi pas imposées, quelles que soient les règles générales applicables depuis 2024.
Documents requis
Pour obtenir le visa LTR, le retraité suisse doit fournir un extrait de casier judiciaire suisse récent, un certificat médical, des preuves d’investissement ou d’actifs, une police d’assurance maladie et un passeport valide.
Le visa non-immigrant O : Un an de séjour renouvelable
Le visa non-immigrant O permet de séjourner légalement un an, renouvelable, et s’adresse aux personnes de 50 ans ou plus.
Le retraité suisse doit remplir l’une des conditions suivantes : déposer au moins 800 000 THB sur un compte bancaire thaïlandais, percevoir une pension mensuelle d’au moins 65 000 THB, ou combiner pension et dépôt bancaire pour atteindre 800 000 THB.
Ce visa exige l’absence de casier judiciaire et impose le respect strict de l’interdiction d’exercer une activité professionnelle.
Le visa non-immigrant O-A : Un visa annuel avec assurance médicale obligatoire
Le visa O-A accorde un droit de séjour d’un an avec entrées multiples et s’adresse aux personnes de plus de 50 ans. Il impose des conditions financières similaires au visa O, mais exige une assurance maladie couvrant au moins 400 000 THB pour les soins hospitaliers et 40 000 THB pour les soins ambulatoires.
Ce visa exige également un certificat de bonne conduite émis par la police suisse et thaïlandaise.
Le visa non-immigrant O-X : Un visa de 10 ans pour les retraités fortunés
Le visa O-X offre une durée totale de séjour de dix ans, en deux périodes de cinq ans. Le retraité suisse doit déposer trois millions de bahts dans une banque thaïlandaise ou disposer de 1,8 million de bahts et d’un revenu annuel de 1,2 million de bahts. Après un an, le solde doit rester supérieur à 1,5 million de bahts.
L’assurance maladie est obligatoire. Ce visa cible les personnes disposant d’un patrimoine financier conséquent.
Obtenez des conseils juridiques d’experts.
La procédure de visa pour vivre sa retraite en Thaïlande pour un Suisse
La procédure comprend deux phases : la demande auprès d’une représentation thaïlandaise et la validation sur place. Chaque étape requiert des documents précis.
Demande de visa
La demande doit être déposée auprès d’un consulat thaïlandais. Le dossier doit inclure un passeport valide, un formulaire TM7, des photos et des justificatifs financiers. Selon le type de visa, une assurance maladie et un certificat de bonne conduite peuvent être exigés.
Pour obtenir un visa LTR, le retraité doit d’abord déposer en ligne une demande d’éligibilité auprès du Board of Investment (BOI).
Après examen du dossier, le BOI émet une lettre d’éligibilité confirmant que le demandeur remplit les critères requis pour le visa de résident de longue durée.
Cette lettre doit ensuite être présentée au consulat thaïlandais compétent (ou au One Stop Service Center du BOI à Bangkok, pour les demandeurs déjà résidents en Thaïlande) afin d’obtenir l’apposition du visa LTR sur le passeport.
Obligations légales après l’entrée
Après l’entrée en Thaïlande, le retraité suisse doit effectuer la déclaration obligatoire des 90 jours auprès du Bureau de l’immigration, maintenir les montants financiers requis et conserver une assurance maladie valide. Avant tout départ temporaire, il faut obtenir un permis de retour, sous peine de nullité du visa.
La fiscalité applicable pour vivre sa retraite en Thaïlande pour un Suisse
La fiscalité constitue un domaine essentiel pour organiser sa retraite en Thaïlande. Depuis le 1er janvier 2024, les règles de taxation des revenus étrangers ont été modifiées de manière significative.
Le statut de résident fiscal
Un retraité suisse devient résident fiscal lorsqu’il séjourne plus de 180 jours par an en Thaïlande. Ce statut entraîne l’obligation de déclarer les revenus mondiaux transférés dans le pays.
Règles actuelles (depuis le 1er janvier 2024)
Tout revenu étranger transféré en Thaïlande par un résident fiscal est imposable, quelle que soit l’année de sa perception. Cette règle concerne uniquement les revenus perçus à partir du 1er janvier 2024. Les revenus antérieurs restent exemptés.
Réforme proposée pour 2026
En juin 2025, le Département des Revenus a proposé une exemption fiscale de deux ans. Si elle est adoptée, les revenus étrangers seraient exemptés s’ils sont transférés l’année de leur perception ou l’année suivante. Cette mesure devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2026.
Exception pour les titulaires de visa LTR
Les titulaires de visa LTR (catégories Wealthy Global Citizens, Wealthy Pensioners et Work-from-Thailand Professionals) bénéficient d’une exemption totale d’impôt sur les revenus de source étrangère.
Les obligations déclaratives
Le retraité suisse résidant fiscalement en Thaïlande doit déposer une déclaration fiscale annuelle (formulaire PND 90 ou PND 91) avant fin mars. Les retraités de 65 ans ou plus bénéficient d’une déduction de 250 000 THB.
Enfin, le taux d’imposition progressif s’applique selon la tranche de revenu, et la convention fiscale entre la Suisse et la Thaïlande permet d’éviter la double imposition.
Il est recommandé de consulter un expert fiscal afin de garantir la conformité aux obligations légales et d’optimiser la situation fiscale.
Obtenez des conseils juridiques d’experts
Pour organiser une retraite en Thaïlande en tant que Suisse en toute sécurité, il est fortement recommandé de consulter un cabinet d’avocats spécialisé. Les autorités thaïlandaises modifient fréquemment la réglementation. Un accompagnement juridique permet d’éviter les refus de visa, les annulations et les complications fiscales.
Un avocat peut analyser la situation individuelle du demandeur et recommander le visa le plus adapté à son profil financier et familial. Cette assistance renforce la sécurité juridique de l’installation.
Conclusion
Vivre sa retraite en Thaïlande en tant que Suisse est possible, mais exige une stricte conformité à la législation thaïlandaise. Les règles d’immigration, les obligations administratives et la fiscalité doivent être maîtrisées. Une gestion inadéquate peut entraîner la perte de statut, des sanctions financières ou une interdiction d’entrée.
L’année 2025 a apporté des changements significatifs : assouplissement du visa LTR avec suppression de l’exigence de revenus minimums et de nombre illimité de dépendants, ainsi qu’une proposition de réforme fiscale pour 2026. Toutefois, la situation reste en transition et chaque profil requiert une analyse personnalisée. Compte tenu de cette complexité, l’accompagnement par un cabinet d’avocats spécialisé optimise la situation et garantit la conformité du dossier. Une préparation rigoureuse et un accompagnement professionnel favorisent une installation sereine.
FAQ
Le choix dépend du niveau de ressources et de la durée souhaitée. Le visa LTR convient aux retraités fortunés avec plus de 1 million d’USD d’actifs. Le visa O ou O-A convient aux retraités avec environ 800 000 THB. Le visa O-X s’adresse aux retraités avec au moins 3 millions de bahts.
Visa O ou O-A : 800 000 THB en banque ou 65 000 THB de pension mensuelle. Visa O-X : 3 millions de bahts. Visa LTR Wealthy Pensioners : 80 000 USD de revenus passifs annuels ou 40 000 USD + 250 000 USD d’investissement. Visa LTR Wealthy Global Citizens : 1 million USD d’actifs dont 500 000 USD investis en Thaïlande.
Cela dépend de plusieurs facteurs : votre statut de résident fiscal (plus de 180 jours par an), le type de visa (les titulaires de LTR sont exemptés), la date de perception des revenus (avant ou après le 1er janvier 2024), et si vous transférez les fonds en Thaïlande. La convention fiscale bilatérale peut aussi offrir des protections. Il est recommandé de consulter un fiscaliste.
Oui, pour plusieurs visas. Le visa O-A exige 400 000 THB pour l’hospitalisation et 40 000 THB pour les soins ambulatoires. Les visas O-X et LTR exigent aussi une couverture obligatoire. Le visa O standard ne l’exige pas formellement, mais elle est fortement recommandée.
Oui, en cas de non-respect des obligations légales, administratives ou financières. Les motifs incluent : solde bancaire insuffisant, absence de déclaration des 90 jours, expiration de l’assurance maladie, activité professionnelle non autorisée ou sortie du territoire sans permis de retour.
Une réforme importante est proposée pour 2026. Le Département des Revenus a proposé en juin 2025 une exemption fiscale de deux ans pour les revenus étrangers. Si adoptée, cette mesure permettrait de transférer vos pensions sans imposition si le transfert intervient l’année de perception ou l’année suivante. En attendant, les règles strictes de 2024 s’appliquent.
Oui. En janvier 2025, l’exigence de revenus annuels de 80 000 USD a été supprimée pour les Wealthy Global Citizens. Seuls les actifs patrimoniaux comptent désormais. De plus, le nombre de dépendants est devenu illimité, contre 4 auparavant.
