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															Comprendre les règles d’entrée et de séjour pour les ressortissants suisses
La Thaïlande attire chaque année un nombre croissant de citoyens suisses, qu’il s’agisse de touristes, de retraités, de travailleurs à distance ou d’entrepreneurs. Ce succès repose sur une qualité de vie enviée, un climat stable et des infrastructures modernes, mais il s’accompagne d’un cadre légal précis. En effet, avant tout projet d’installation, il est essentiel de bien comprendre les règles liées au visa pour Suisse en Thaïlande, car tout ressortissant suisse souhaitant y séjourner doit se conformer aux dispositions de l’Immigration Act B.E. 2522 (1979) et aux règlements du Royal Thai Immigration Bureau, régulièrement mis à jour.
Depuis 2025, les conditions d’entrée ont été renforcées : la Thailand Digital Arrival Card (TDAC) est devenue obligatoire, les contrôles financiers sont plus stricts, et de nouveaux visas, comme le Destination Thailand Visa (DTV) ou le Long-Term Resident Visa (LTR), ont été introduits pour répondre aux besoins de mobilité internationale.
Cet article propose une présentation complète des possibilités de visa en Thaïlande pour un citoyen suisse, selon le motif et la durée du séjour. Il expose les catégories principales, les conditions d’obtention et les précautions à connaître pour respecter la législation thaïlandaise.
Table des matières
Le régime d’exemption de visa pour les Suisses en Thaïlande pour les courts séjours
Le système thaïlandais prévoit des facilités d’entrée pour plusieurs nationalités, dont la Suisse. Les ressortissants suisses bénéficient ainsi d’une exemption de visa en Thaïlande pour les séjours touristiques de courte durée. Ce régime, défini par l’ordonnance du Ministry of Interior Notification (No. 3) B.E. 2563 (2020), autorise une entrée sans visa pour un séjour allant jusqu’à 60 jours.
Pour en bénéficier, le voyageur doit être titulaire d’un passeport suisse valide au moins six mois après la date d’entrée, présenter un billet de sortie du territoire et justifier de ressources suffisantes pour la durée du séjour. Depuis le 1er mai 2025, toute personne entrant sur le territoire, même dans le cadre de cette exemption, doit remplir la Thailand Digital Arrival Card (TDAC) en ligne dans les trois jours précédant l’arrivée. Cette mesure vise à renforcer la sécurité frontalière et la gestion des flux migratoires.
Il est également important de noter que les entrées sous exemption de visa pour Suisse en Thaïlande sont limitées à deux par an lorsqu’elles s’effectuent par voie terrestre. Au-delà de ce seuil, il est impératif de solliciter un visa approprié avant l’entrée. Cette limitation a été instaurée afin de prévenir les abus liés aux séjours prolongés par enchaînement d’exemptions, souvent appelés « border runs ».
Enfin, les ressortissants suisses doivent être conscients que la prolongation d’un séjour au-delà de la durée autorisée sans visa entraîne une amende de 500 bahts par jour, dans la limite de 20 000 bahts, conformément à la Section 81 du Immigration Act (1979).
Les visas non-immigrant pour séjours moyens ou longs
Lorsqu’un citoyen suisse souhaite séjourner en Thaïlande pour une durée supérieure à 60 jours, ou pour un motif autre que le tourisme, il doit demander un visa non-immigrant. Cette catégorie, prévue par les articles 34 et 35 de l’Immigration Act, regroupe plusieurs sous-types adaptés à des situations précises : travail, affaires, études, regroupement familial ou retraite.
Le Non-immigrant B, une option de visa pour Suisse en Thaïlande
Le visa non-immigrant B (« Business ») est destiné aux étrangers exerçant une activité professionnelle ou investissant dans une société thaïlandaise. Pour les citoyens suisses employés localement, l’obtention du visa B est souvent couplée à la délivrance d’un Work Permit, exigée par le Foreign Employment Act B.E. 2551 (2008). La société employeuse doit justifier de quatre employés thaïlandais par travailleur étranger, ainsi que d’un capital social d’au moins deux millions de bahts, sauf exception.
Le visa non-immigrant O : une option clé du visa pour Suisse en Thaïlande
Le visa non-immigrant O (« Other Purposes ») s’adresse aux étrangers ayant des liens familiaux en Thaïlande, époux(se) ou enfants de citoyens thaïlandais et permet un séjour d’un an renouvelable. Les autorités exigent des preuves de relation authentique et de ressources financières stables.
Le visa non-immigrant ED : une catégorie du visa pour Suisse en Thaïlande destinée aux étudiants
Enfin, le visa non-immigrant ED (« Education ») est réservé aux étudiants, apprenants de langue thaïe ou stagiaires inscrits dans un établissement agréé par le Ministry of Education. Il autorise des séjours de 90 jours renouvelables tant que le programme se poursuit.
Dans tous les cas, la demande de visa thaïlandais pour un Suisse se fait auprès du Royal Thai Embassy à Berne ou du Royal Thai Honorary Consulate à Genève et doit comporter un passeport valide, une lettre d’invitation, des justificatifs de revenus et une preuve d’assurance maladie couvrant l’intégralité du séjour.
Le visa de retraite pour les citoyens suisses en Thaïlande
De nombreux ressortissants suisses choisissent la Thaïlande pour y passer leur retraite. Le cadre juridique applicable est défini par l’Order No. 327/2557 de la Royal Thai Police Immigration Bureau, qui fixe les conditions d’éligibilité.
Deux catégories de visas sont disponibles : le visa O-A (long stay) et le visa O-X (10 ans). Le premier s’adresse aux personnes âgées d’au moins 50 ans, titulaires d’un passeport valide et pouvant prouver un revenu mensuel minimal de 65 000 bahts ou un dépôt bancaire de 800 000 bahts. Le visa O-X, réservé aux ressortissants de pays à faible risque, dont la Suisse, autorise un séjour renouvelable de dix ans avec des conditions financières plus élevées : un dépôt de 3 millions de bahts ou un revenu annuel équivalent.
Ces visas interdisent toute activité professionnelle, mais permettent d’obtenir un re-entry permit pour voyager hors du territoire sans annuler la validité du visa. Depuis 2024, le Thai Immigration Bureau exige également que les titulaires d’un visa O-A disposent d’une assurance santé d’un minimum de 3 millions de bahts couvrant l’hospitalisation et les soins ambulatoires.
Pour un citoyen suisse, ces dispositifs offrent une sécurité juridique et fiscale importante : absence d’imposition locale sur les revenus étrangers non rapatriés et possibilité d’achat de condominium sous le régime de la Condominium Act B.E. 2522 (1979).
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Le visa LTR : une option premium pour les résidents à long terme
Depuis septembre 2022, la Thaïlande propose un visa particulièrement attractif : le Long-Term Resident Visa (LTR), administré par le Board of Investment (BOI) et modernisé en 2025 pour inclure de nouvelles catégories de bénéficiaires. Ce visa vise à attirer les investisseurs fortunés, les travailleurs qualifiés, les retraités à hauts revenus et les professionnels étrangers travaillant pour des entreprises internationales.
Pour les citoyens suisses, cette option constitue une alternative stable au visa non-immigrant classique. Le LTR offre un droit de séjour de dix ans, renouvelable, et un régime fiscal favorable. Les titulaires peuvent également obtenir un permis de travail numérique (Smart Work Permit) sans avoir à se soumettre aux quotas de main-d’œuvre étrangère prévus par le Foreign Business Act B.E. 2542 (1999).
Les principales conditions incluent :
– Un revenu annuel minimum de 80 000 USD ;
– Une assurance santé d’au moins 50 000 USD ;
– Un investissement de 250 000 USD en obligations ou immobilier pour certaines catégories.
L’avantage majeur du LTR réside dans la simplification administrative : un seul permis de résidence pour dix ans, une procédure accélérée gérée par le One Stop Service Center (OSSC), et un régime fiscal plafonnant l’impôt sur le revenu à 17 % pour les experts qualifiés. Pour un ressortissant suisse hautement qualifié ou expatrié longue durée souhaitant obtenir un visa pour Suisse en Thaïlande stable et sécurisé, le LTR constitue en 2025 l’option la plus complète et juridiquement fiable.
Le nouveau visa DTV pour les travailleurs à distance et les nomades numériques
Depuis juillet 2024, le Destination Thailand Visa (DTV) a été instauré pour répondre à la demande croissante des travailleurs indépendants et télétravailleurs. Cette nouvelle catégorie, prévue par la Notification of the Ministry of Interior B.E. 2567 (2024), autorise les citoyens suisses à résider jusqu’à cinq ans en Thaïlande, avec des entrées multiples de 180 jours par période.
Le DTV vise principalement les freelances, entrepreneurs numériques et travailleurs à distance. Le demandeur doit prouver un revenu d’au moins 80 000 bahts par mois ou un dépôt équivalent, et exercer une activité légale à l’étranger. L’obtention se fait auprès du consulat thaïlandais de Suisse, pour un coût d’environ 350 CHF.
En 2025, ce visa connaît un fort succès parmi les ressortissants européens, car il combine souplesse de séjour et conformité légale. Il autorise l’ouverture d’un compte bancaire local et la location d’un logement à longue durée. Toutefois, il ne permet pas de travailler pour une entreprise enregistrée en Thaïlande.
Les obligations générales et recommandations légales
Quelle que soit la catégorie de visa choisie, les ressortissants suisses doivent se conformer aux formalités de déclaration prévues par la loi thaïlandaise. Toute personne séjournant plus de 90 jours consécutifs doit notifier son adresse au Bureau de l’Immigration (formulaire TM.47). De même, tout changement de résidence doit être signalé dans les 24 heures suivant le déménagement (formulaire TM.30).
En cas de dépassement de séjour (« overstay »), la sanction prévue par la Section 81 du Immigration Act s’applique : amende immédiate, voire interdiction d’entrée pouvant aller jusqu’à 10 ans pour les récidivistes.
Un avocat spécialisé peut assister les ressortissants suisses dans la constitution du dossier, la traduction des documents, la demande d’extension de séjour et la régularisation éventuelle de situation. Il est également conseillé de vérifier la compatibilité du visa choisi avec les objectifs fiscaux et patrimoniaux, notamment pour les retraités ou investisseurs.
Conclusion
En 2025, les possibilités de visa en Thaïlande pour un citoyen suisse sont nombreuses et adaptées à divers profils : touristes, étudiants, entrepreneurs, retraités ou travailleurs à distance. Chaque catégorie obéit à des conditions précises fixées par l’Immigration Act et ses règlements d’application.
Le régime d’exemption facilite les courts séjours touristiques, tandis que les visas non-immigrants et LTR assurent un cadre légal stable pour les séjours prolongés. Le visa DTV, quant à lui, représente une alternative moderne pour les freelances et télétravailleurs suisses. Ces dispositifs reflètent la volonté du gouvernement thaïlandais de concilier attractivité économique et contrôle migratoire.
Pour sécuriser votre installation en Thaïlande, il est fortement recommandé de préparer votre dossier avec rigueur, de respecter les déclarations de 90 jours et de solliciter l’accompagnement d’un cabinet d’avocats expérimenté dans les procédures d’immigration.
Chez Benoit & Partners, nous accompagnons nos clients suisses à chaque étape, de la sélection du visa à la conformité post-installation, afin que leur séjour en Thaïlande se déroule dans les meilleures conditions légales et administratives.
FAQ
Non, les citoyens suisses peuvent venir en Thaïlande sans visa pour un séjour touristique de moins de 60 jours. Il suffit d’avoir un passeport valide et de remplir la Thailand Digital Arrival Card avant le voyage.
Oui, la prolongation est possible pour 30 jours supplémentaires au Bureau de l’Immigration. La demande coûte 1 900 bahts et doit être faite avant la fin du séjour initial.
Le visa LTR permet de vivre en Thaïlande jusqu’à dix ans avec des avantages fiscaux, idéal pour les investisseurs et les retraités aisés. Le visa DTV, plus souple, est fait pour les travailleurs à distance ou les freelances qui veulent rester plusieurs mois par an.
Oui, c’est possible avec un visa de type O-A ou O-X. Il faut avoir plus de 50 ans et prouver des revenus ou des économies suffisants. Ce visa peut être renouvelé chaque année ou valable dix ans selon la catégorie.
Non, ce n’est pas autorisé. Pour travailler légalement, il faut un visa B ou un visa LTR, accompagné d’un permis de travail délivré par les autorités thaïlandaises.
