Comment obtenir un visa de travail en Thaïlande en tant qu’expatrié ?

Visa de travail en Thaïlande

Pourquoi obtenir un visa de travail pour les expatriés en Thaïlande ?

Le visa de travail pour les expatriés en Thaïlande est indispensable pour tout ressortissant étranger souhaitant exercer une activité professionnelle de manière légale dans le pays. Sans ce visa, toute activité professionnelle pourrait être considérée comme illégale, exposant la personne à des amendes, voire à une expulsion. Mais quels sont les critères pour obtenir ce visa, et quelles démarches doivent être suivies ? Comprendre les étapes à suivre et les documents nécessaires est crucial pour quiconque envisage de travailler en Thaïlande.

Table des matières

Quels sont les différents types de visa de travail en Thaïlande ?

Pour travailler en Thaïlande, plusieurs options de visa sont disponibles, adaptées aux différentes situations professionnelles. Parmi les plus courants se trouvent le visa de non-immigrant type B, requis pour les emplois conventionnels, et le Smart Visa, destiné aux travailleurs hautement qualifiés et entrepreneurs dans des secteurs stratégiques. Chaque type de visa a des exigences spécifiques. Il est essentiel de bien comprendre ces différences avant de faire une demande.

En quoi consiste le visa de non-immigrant B ?

Le visa de non-immigrant type B est la principale option pour les travailleurs étrangers en Thaïlande. Ce visa permet d’entrer dans le pays avec l’intention d’occuper un emploi ou de mener des affaires. Il est délivré pour une période initiale de 90 jours. Il est extensible jusqu’à un an. La demande de ce visa nécessite une lettre d’invitation de l’employeur thaïlandais, un contrat de travail, et des preuves de compétences ou d’expérience.

Le visa B est donc le choix le plus courant pour les employés d’entreprises thaïlandaises ou les entrepreneurs de petite et moyenne taille Il est souvent requis pour les demandes de permis de travail, une étape obligatoire pour toute activité professionnelle rémunérée.

Qu’est-ce que le Smart Visa et qui peut en bénéficier ?

Le Smart Visa est conçu pour attirer des talents étrangers dans des secteurs identifiés comme prioritaires par le gouvernement thaïlandais, notamment les nouvelles technologies, les sciences, et l’innovation. Ce visa offre des avantages spécifiques tels qu’une durée de séjour prolongée (jusqu’à quatre ans) et la dispense du permis de travail. Cependant, pour bénéficier du Smart Visa, il est nécessaire de répondre à des critères stricts : démontrer des qualifications de haut niveau, prouver que l’emploi exercé répond à un besoin particulier de l’économie thaïlandaise, et justifier des revenus minimums en fonction de la catégorie du visa (Smart T, Smart E, etc.).

Quelles sont les étapes pour obtenir un visa de travail en tant qu’expatrié en Thaïlande ?

Première étape : Obtenir une offre d’emploi

La première condition pour obtenir un visa de travail en tant qu’expatrié en Thaïlande est d’avoir une offre d’emploi dans le pays. En effet, le visa de non-immigrant type B ne peut être délivré sans une attestation de l’employeur. Il est souvent nécessaire de démontrer que les compétences du candidat ne sont pas facilement trouvables parmi les travailleurs locaux. En pratique, l’entreprise doit prouver que le poste nécessite des qualifications ou des expériences spécifiques que l’on ne retrouve pas dans le marché local.

Deuxième étape : Préparer les documents nécessaires

Une fois l’offre d’emploi obtenue, l’employeur doit fournir une lettre d’invitation formelle. Le candidat devra, pour sa part, préparer plusieurs documents, notamment :
• Un passeport en cours de validité avec une durée restante de plus de six mois
• Des photographies récentes conformes aux normes de l’immigration thaïlandaise ;
• Une copie du contrat de travail dûment signé ;
• Les diplômes et certificats professionnels attestant des qualifications et de l’expérience requises ;
• Une preuve de l’expérience professionnelle (certificats de travail ou recommandations).

Ces documents doivent être traduits en thaïlandais ou en anglais et, dans certains cas, authentifiés par des autorités compétentes pour garantir leur validité.

Troisième étape : Demande auprès de l’ambassade ou du consulat thaïlandais

Le candidat doit ensuite soumettre sa demande de visa au consulat ou à l’ambassade de Thaïlande dans son pays d’origine, ou dans un pays proche où la Thaïlande possède une représentation. Cette étape implique des frais de traitement, qui varient selon la durée du visa demandé et l’ambassade en charge du traitement. Une fois le visa accordé, l’individu est autorisé à entrer en Thaïlande avec le statut nécessaire pour entamer la procédure de demande de permis de travail.

Comment obtenir le permis de travail en Thaïlande ?

Une fois en Thaïlande avec le visa de travail, le candidat doit faire une demande de permis de travail auprès du ministère du Travail. Ce permis est indispensable, car il confère le droit légal d’exercer une activité professionnelle. La demande de permis de travail doit être effectuée dans les 15 jours suivant l’entrée en Thaïlande.

Quelles sont les exigences pour le permis de travail ?

Pour obtenir ce permis, le demandeur doit satisfaire plusieurs critères :
1. Avoir un visa de non-immigrant valide.
2. Travailler pour une entreprise enregistrée en Thaïlande et autorisée à embaucher des travailleurs étrangers.
3. Disposer des qualifications nécessaires pour le poste visé, définies par le décret d’urgence sur la gestion des travailleurs étrangers (Foreigners Working Management Emergency Decree B.E. 2560).

Ce décret impose également des restrictions sur les types de professions accessibles aux étrangers, afin de préserver l’emploi local. Par ailleurs, les entreprises doivent respecter un ratio de travailleurs thaïlandais par rapport aux travailleurs étrangers qu’elles embauchent.

Quels sont les délais et coûts pour le permis de travail ?

Les délais de traitement varient en fonction du secteur d’activité, mais la procédure prend généralement entre deux et quatre semaines. En termes de coût, il est important de noter que des frais sont associés au dépôt de la demande, ainsi qu’au renouvellement annuel du permis. Ces frais peuvent être différents selon les types de permis et la durée de validité demandée.

Quelles obligations respecter après l’obtention du visa de travail en Thaïlande ?

Rapport de résidence tous les 90 jours

Les détenteurs d’un visa de travail en Thaïlande doivent signaler leur présence aux services de l’immigration tous les 90 jours. Ce rapport, appelé « 90-day report », est une obligation pour tout résident étranger. Il peut être effectué en ligne, par courrier, ou en personne au bureau de l’immigration. L’omission de ce rapport entraîne des amendes, voire l’annulation du visa en cas de récidive.

Renouvellement annuel du visa et du permis de travail

Pour les étrangers résidant de manière prolongée, le visa de travail et le permis de travail doivent être renouvelés chaque année. Ce renouvellement exige une reconfirmation de l’emploi et des qualifications du travailleur. L’entreprise qui emploie l’étranger doit également fournir une preuve de sa bonne situation légale et fiscale en Thaïlande. En cas de non-respect des conditions, les autorités peuvent refuser le renouvellement et ordonner le départ de l’individu.

Quelles sont les alternatives au visa de travail en Thaïlande ?

Le visa de non-immigrant B n’est pas la seule option pour travailler en Thaïlande. D’autres solutions existent, adaptées aux besoins spécifiques des entrepreneurs ou des investisseurs. Les alternatives incluent :

Le visa d’investissement BOI

Le Board of Investment (BOI) propose des visas et permis de travail aux investisseurs qui souhaitent ouvrir une entreprise dans un secteur prioritaire. Ce type de visa est destiné aux industries innovantes ou à fort potentiel économique.

Le visa Elite

Bien que non spécifiquement un visa de travail, le visa Elite permet aux étrangers de résider en Thaïlande pour des périodes prolongées (de 5 à 20 ans). Il convient aux personnes souhaitant investir sans travailler localement. Il offre des avantages exclusifs, mais nécessite des frais d’adhésion élevés.

Quels sont les avantages du visa de travail en Thaïlande pour les expatriés ?

Obtenir un visa de travail en Thaïlande confère plusieurs avantages essentiels :
1. Légalisation de l’activité professionnelle : Le permis de travail permet d’exercer légalement une activité rémunérée.
2. Accès aux services financiers : Avec un visa de travail, les expatriés peuvent ouvrir des comptes bancaires, obtenir des prêts, et souscrire à des assurances.
3. Facilitation des visas familiaux : Les membres de la famille peuvent obtenir des visas d’accompagnement, facilitant leur séjour en Thaïlande.

Ces avantages font du visa de travail en Thaïlande une étape cruciale pour tout expatrié souhaitant s’installer de manière stable et légale.

Conclusion

Le visa de travail en Thaïlande est un document essentiel pour quiconque souhaite travailler dans ce pays en toute légalité. Obtenir ce visa, suivi du permis de travail, implique une préparation rigoureuse, le respect des règles locales, et une bonne compréhension des démarches. Pour éviter les erreurs et s’assurer de la conformité, il est fortement recommandé de se faire accompagner par des experts juridiques spécialisés en droit de l’immigration en Thaïlande. Cela garantit un processus fluide et sans risques, permettant ainsi aux travailleurs de se concentrer pleinement sur leur emploi et leur intégration en Thaïlande.